Au mois de Juin 2022, avec l’arrivée massive de ces différentes espèces de petits singes de Lodja, il était évident que certaines de celles-ci n’allaient pas pouvoir cohabiter ensemble très longtemps et qu’il était plus qu’important d’offrir à chaque espèce de primates des structures de jour et de nuit adaptées à leurs besoins et à leurs habitudes. Au regard de cette situation, le ZOO DE LA PALMYRE a très rapidement réagit pour soutenir le centre de réhabilitation pour primates J.A.C.K.
C’est ainsi que J.A.C.K. a pu aménager un enclos externe pour les Ascagnes à nez blanc (Cercopithecus ascanius katangae).
Le ZOO DE LA PALMYRE nous a aussi soutenu dans la sécurité de sanctuaire J.A.C.K. en Septembre 2022 suite à la tragédie qui a eu lieu (Kidnapping des bébés chimpanzés), le sanctuaire se devait de renforcer davantage la sécurité de son site pour protéger ses résidents et son équipe.
Grâce au ZOO DE LA PALMYRE, J.A.C.K a pu :
protéger les caméras de surveillance en installant des paratonnerres ;
Clôturer certains endroits du site à l’aide de grillages de fils barbelés.
Chers Amis du ZOO de LA PALMYRE, tous les résidents vous remercient pour votre aide précieuse!
Ils disent « merci d’être de ceux qui nous offrent la vie que nous avons jamais eue »
Rushi est un bébé galago (Otolemur crassicaudatus crassicaudatus) âgé de même pas un an.
Il a été vu en vente dans les rues de la Commune de la Ruashi (Lubumbashi) et il nous a été confié après confiscation. Ces animaux sont très prisés pour leur chaire et font souvent l’objet de magie noire.
Rushi était terrorisé dans sa cage de transport d’autant plus que le trafiquant avait attaché sa queue à un des barreaux de la cage pour éviter qu’il ne bouge.
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Après visite du Dr Calvin, l’animal semble en bonne santé et a une lésion au niveau de la queue où il était attaché. Il faut espérer qu’il ne perdra pas la bout de celle-ci, car, dès que le sang ne passe plus, le membre se nécrose et finit par tomber tout seul ou il faut opérer en cas de complications (caudectomie).
Nous vous tiendrons au courant.
Le bébé galago est actuellement pris en charge par notre Fondatrice, Mme Roxane, qui s’en occupe de jour mais surtout de nuit car, pour rappel, ces prosimiens sont nocturnes!
Aujourd’hui, je prends le temps de vous écrire personnellement. Mon nom est Roxane et je suis la cofondatrice de J.A.C.K., le Centre de Réhabilitation pour Primates situé à Lubumbashi, dans le Sud de la RD Congo.
Il est de ces rencontres que l’on n’oublie pas. Des mots, des échanges, des regards, des gestes qui peuvent marquer votre vie ou du moins avoir un impacte sur celle-ci.
Je ne vous cache pas que le kidnapping m’a énormément affectée mentalement et physiquement et qu’il m’a laissé un gout amer quant à l’humain en me confirmant que celui-ci pouvait être le pire des créatures sans cœur, sans respect.
Raison pour laquelle je me tourne de plus en plus vers les animaux qui ont beaucoup de choses à nous apprendre et qui ont les valeurs que nous, pauvres et stupides humains, avons perdues.
Rasco fait partie de ces individus qui, malgré son très jeune âge, avait beaucoup de choses à donner, à partager.
Très jeune, il était venu sans doute en train de l’intérieur du pays où vit son espèce et il a été mis en vente dans les rues de Lubumbashi. Comme tant d’autres, Rasco était un sous-produit du trafic de la viande de brousse. Comme tant d’autres, il a vu sa mère se faire tuer et être mangée sous ses yeux…
Nous avons sauvé le bébé ascagne à nez blanc il y a quelques semaines de trafiquants. Le jeune animal était dans un état pitoyable.
Infesté de puces, de tics, de vers de Cayor, le petit primate avait des plaies purulentes sur les bras et les jambes. Il était vulnérable, en manque d’attention et d’affection. Il fuyait à chaque fois que je tentais de le câliner, de le réconforter. Les trafiquants l’avaient gardé dans des conditions lamentables et l’avaient très certainement battu, frappé… Il lui manquait l’oreille gauche.
Ce n’est que après quelques jours que Rasco s’est ouvert à moi. Il m’appelait même pour venir dans mes bras pour que je m’occupe de lui. Entretemps, il a développé une horrible maladie de la peau (gale) et la peau de ses mains, de ses jambes tombait chaque jour. Tout a été mis en oeuvre pour qu’il aille mieux au plus vite.
Malgré cela, Rasco donnait beaucoup d’intérêt et d’amour à son entourage. Il avait mal, certaines plaies le faisaient souffrir mais il avait la joie de vivre et m’apportait beaucoup ainsi qu’aux autres membres de la maison. Il était un rayon de soleil dans cette situation morose et traumatisante du kidnapping et je ne le remercierai jamais assez pour tout ce qu’il a ainsi donné.
Mais voilà, les belles histoires ont toujours une fin. Celle de Rasco est triste.
Alors qu’il allait mieux mentalement et qu’il était dans de bonnes mains il a décidé de s’en aller laissant un grand vide derrière lui. Sans doute m’a-t-il choisie pour que je l’accompagne en fin de vie. Il se savait peut-être condamné et savait qu’avec moi, il allait partir aimé et choyé. Je suis heureuse d’avoir pu lui donner ce dont il avait besoin et, même si son départ m’a laissé moultes questions en tête, je me réconforte en me disant qu’aujourd’hui, il a enfin l’amour qu’il attendait: celui de sa maman qui lui manquait énormément!
Au revoir, mon petit Rasco. Et merci pour tout ce que tu as pu nous/m’ offrir en ces quelques semaines. Je ne t’oublierai jamais!
Nous tenons à remercier la Fondation Brigitte Bardot qui, depuis 2009 nous soutient dans notre mission pour la protection des espèces en dangers ou en voie d’extinction et pour le renforcement des lois qui protègent la faune et la flore congolaise.
En 2022, la Fondation s’était portée garante de construire un enclos externe pour les 5 bébés qui venaient à peine d’être sauvés par J.A.C.K. (Monga, Hussein, César, Banda, Bunia). Malheureusement, suite au tragique incident qui a eu lieu (Kidnapping de Monga, Hussein, César), J.A.C.K. se devait de renforcer davantage la sécurité de son site pour protéger ses résidents et son équipe.
C’est ainsi que la Fondation Brigitte Bardot dans sa générosité a accepté de changer l’objectif de son aide 2022 pour permettre à J.A.C.K. de renforcer urgemment la sécurité du site.
Grâce à ce magnifique soutien de la Fondation, J.A.C.K. a pu :
Installer un système de caméras de surveillance
Clôturer tout le site à l’aide d’un grillage haut de 3 m renforcé de fils barbelés
Construire une maison pour les 4 écogardes et couvrir tous les frais inhérents au travail des Rangers (alimentation, primes).
Tout grand merci encore à la Fondation Brigitte Bardot. Tous les résidents vous remercient de votre immense générosité et de votre confiance. Merci de recevoir ici l’expression de notre profonde gratitude.
20 jeunes primates confisqués et sauvés sur ces dernières semaines par notre partenaire APPACOL-PRN sont arrivés sains et saufs à J.A.C.K.
Un avion privé a été loué pour transférer les singes de Lodja (Province du Sankuru) à Lubumbashi, Province du Haut-Katanga). Mr Héritier MPO, Fondateur et Président d’APPACOL-PRN, a accompagné les 20 orphelins lors de ce voyage.
Le petit porteur a quitté avant midi et est arrivé à Lubumbashi 6 heures plus tard où notre Fondateur, Franck Chantereau, attendait les 20 nouveaux venus avec grande impatience.
Chaque individu a eu une visite médicale en arrivant à J.A.C.K.. Déshydratation, blessures, plaies ouvertes, queues blessées et cassées, orteils coupés, etc… étaient à l’ordre du jour.
Deux jeunes singes ont subi une intervention immédiate – leur queue étant blessée et surinfectée, il a fallu procéder à une caudectomie, soit à l’ablation du morceau de queue malade.
Deux mangabeys noirs avaient des soucis de motricité. Des radios ont révélé une fracture au niveau de leur bassin. Les deux loulous ont été isolés.
La moitié des nouveaux résidents avait besoin de soins particuliers et a été transférée à la résidence privée de nos Fondateurs pour y recevoir tous les soins et l’affection nécessaires pour se remettre sur pied!
L’autre moitié a été placée en quarantaine au centre J.A.C.K..
A nouveau, nous tenons à remercier Mr MPO et son équipe pour leur passion, leur dévouement et pour le lourd travail effectué au quotidien pour sauver le patrimoine de la RDC.
Nous remercions également chaleureusement HUMANE SOCIETY INTERNATIONAL pour sa magnifique contribution dans le transfert des ces primates et dans leur réhabilitation à J.A.C.K..
Le centre de Réhabilitation J.A.C.K. a vécu une année 2022 remplie d’expériences. Une année dans laquelle nous avons connu le bon, le moins bon et …le pire !
Dans cet article nous retraçons pour vous quelques événements qui ont marqué cette année particulière.
Travaux
En 2022, les travaux ont tourné essentiellement en la construction de nouveaux bâtiments ainsi que l’amélioration des ceux déjà existants.
Voici quelques travaux qui ont été effectués au sanctuaire au vu des besoins qui se sont présentés tout le long de l’année :
Quarantaine chimpanzés
L’objectif de ces travaux consistait à améliorer les anciennes structures et à renforcer la sécurité des bébés chimpanzés.
Nurserie
Au vu du nombre accru des sauvetages de chimpanzés, il a fallu construire un nouveau bâtiment pour tous les accueillir et les protéger contre les caprices du climat.
Enclos externes pour cercopithèques
Pour prévenir les conflits et l’arrivée d’hybrides (reproduction d’espèces différentes), les fondateurs de J.A.C.K. ont décidé de diviser les enclos externes déjà construits pour offrir à des groupes de primates leurs habitations propres.
Loges de nuit pour cercopithèques
Après avoir construit les enclos externes, nous avons construit des structures internes afin d’abriter nos résidents contre le froid et les intempéries.
Enclos de jour et de nuit Lodja
Vu l’urgence concernant les 23 singes sauvés à Lodja, J.A.C.K. a construit rapidement des loges de nuit ainsi que de grandes volières pour les abriter.
Animaux sauvés et relâchés
Comme arrivées majeures, le Centre de Réhabilitation J.A.C.K a accueilli 4 bébés chimpanzés en 2022 et 31 singes dont les 23 en provenance de Loja. Quelques pangolins (4) ont également été sauvés dont 2 ont été relâchés accompagnés de 10 tortues dans le Parc National de l’Upemba.
Kidnapping
Depuis le 9 septembre 2022 nous sommes sans nouvelles de Monga, Hussein et César qui ont été arrachés du sanctuaire par des inconnus et kidnappés contre une demande de rançon.
Christelle et Hélène
Ces deux dames au grand cœur ont marqué la fin de l’année 2022. Pendant plusieurs mois, toutes deux sont venues à J.A.C.K. pour apporter leur professionnalisme et leur expertise aux résidents, à l’équipe et aux Fondateurs pour continuer à aller de l’avant après le kidnapping.
Boyoma
Un site de pré-relâché a été défini à Kisangani tant pour les grands singes que pour les petits singes sauvés par J.A.C.K. Un très grand projet pour donner à tous ces orphelins la chance de retourner en forêt.
Au vu de la tragédie dans laquelle le sanctuaire était plongé, nos Fondateurs ont fait appel à deux femmes exceptionnelles pour leur venir en aide.
En effet, grâce à un sponsoring du Pan African Sanctuary Alliance (PASA), Dr Christelle Colin et Hélène Rase sont venues prêter assistance au Sanctuaire.
C’est ainsi que pendant 3 mois, les deux dames ont apporté toute leur expérience ainsi que leur expertise dans plusieurs domaines du Sanctuaire pour aider tant l’équipe que les résidents à surmonter le traumatisme vécu suite au kidnapping.
Au niveau de l’équipe:
Le personnel a été restructuré et de nouveaux postes ont vu le jour;
une partie du personnel de J.A.C.K. ayant été arrêté par les Autorités suite à l’enquête (kidnapping), de nouveaux membres ont rejoint l’équipe et ont été formé aux différents postes;
les soigneurs ont été formés à l’animal training et aux comportements des différents primates
Au niveau animalier
Un gros travail a été apporté au comportement des grands et petits singes vu des conflits notoires au sein de certains groupes;
Quelques individus ont été introduits dans un groupe tandis que d’autres ont été changés de groupe;
Tous les individus qui nécessitaient des soins ont été traités, soignés et très bien encadrés. Ces soins vont de la vermifugation, à la pose d’implants en passant par la prise en charge de coups de crocs, de plaies ouvertes, etc.
Nos Fondateurs sont plus que satisfaits du séjour et du professionnalisme de Hélène et du Dr Christelle. Leur présence a été une bouffée d’air frais et un renouveau pour tout le Sanctuaire qui venait de subir cette horrible attaque.
Aussi, Dr Christelle et Hélène ont été d’un énorme soutien mental pour tout le monde; nos Fondateurs inclus! Elles font partie des quelques personnes qui ont été sans cesse à l’écoute et qui ont donné de leur temps, de leur affection pour aider J.A.C.K. à garder la tête hors de l’eau afin de continuer son lourd travail et son combat quotidien contre le crime faunique.
Merci au Dr Christelle COLIN ainsi qu’à Hélène RASE pour leur Amour, leur professionnalisme et leur implication dans notre mission. Beaucoup de gens devraient prendre exemple sur leur courage ainsi que sur leur passion envers ces animaux. Il est plus qu’évident que leur séjour aura laissé une amitié indéfectible auprès de tous les membres de notre équipe! Merci pour TOUT!
Enfin, grand merci aussi au PASA pour son soutien durant cette période post-kidnapping et pour avoir permis le séjour des deux expertes venues pour nous prêter main forte.
Nous sommes dans la nuit du 8 au 9 septembre 2022, 5 bébés chimpanzés dorment paisiblement dans leurs loges de nuit au Sanctuaire J.A.C.K. en République Démocratique du Congo.
Vers 2h du matin et à l’insu des deux éco-gardes armés en patrouille et du soigneur animalier en poste cette nuit là, des personnes malveillantes entrent par effraction dans le Sanctuaire. Grâce à une complicité interne, ces personnes accèdent aux dortoirs des bébés, y ouvrent les multiples cadenas de sécurité sans les casser et volent les bébés sans doute alors déjà drogués (Diazepam).
Monga, Hussein, César, Banda et Bunia disparaissent dans la nuit. Les malfrats traversent la forêt qui entoure J.A.C.K. Toutefois, Banda et Bunia ne doivent pas être assez droguées et les kidnappeurs décident de les laisser à leur sort à 3h du matin, en pleine forêt…. En effet, faisant sans doute trop de bruit, elles allaient très certainement les déranger dans leur rapt.
A 4h du matin, lorsque les kidnappeurs ont envoyé les premières photos des bébés volés à notre Fondatrice, Roxane (son mari était en déplacements), elle ne distinguait que 3 bébés et s’est rendue au plus vite au sanctuaire où Banda et Bunia ont été retrouvées en sortant de la forêt. Attachées l’une à l’autre et apeurées, elles avaient été sans nul doute attirées par les projecteurs de la cuisine et ont ainsi trouvé seules le chemin du retour.
Depuis ce vendredi 9 septembre 2022, Banda et Bunia sont séparées de leurs 3 amis, César, Hussein et Monga. Des vidéos terrifiantes des 3 bébés kidnappés nous parviennent des ravisseurs.
Entre temps, la vie des 2 rescapées n’est pas simple. Bunia, la plus âgée des deux et aussi la plus maternelle, reste traumatisée. Encore aujourd’hui, elle pleure ses amis et regarde toujours vers la forêt comme si elle attendait vivement que ses 3 meilleurs amis lui reviennent.
Petite Banda est beaucoup plus jeune que Bunia mais n’en est pas moins sous le choc – disons qu’elle l’exprime différemment…
La situation est très complexe pour ces deux rescapées. Elles ont tout vu, ont assisté à tout et savent qui de l’intérieur du Sanctuaire à participé au rapt. Oui, car il faut savoir qu’un bébé chimpanzé ne saute jamais dans les bras d’inconnus! Banda et Bunia connaissent la vérité et tentent de la digérer…
Etant affectées par le rapt de leurs 3 meilleurs amis, Banda et Bunia méritent davantage d’attention et d’affection. Quelques généreux sponsors ont aidé J.A.C.K. à renforcer la sécurité de leurs structures de jour comme de nuit.
Toutefois, d’autres dépenses subsistent et c’est là que vous pourriez les assister au mieux. Votre geste pourrait couvrir:
les soins vétérinaires (vitamines et vermifuges)
les soins alimentaires: les petites sont en pleine croissance et il leur faut de bons fruits et légumes frais
et du lait en poudre importé d’Europe!
il y a aussi une option de parrainage (6 mois/1an – 10€/mois déductibles des impôts en France) qui est proposée pour les personnes qui désirent mieux les connaître et suivre leur réhabilitation à J.A.C.K. pendant quelques temps
Pour les aider, rejoignez les sur leur page de collecte de HELLO ASSO ou faites un don sur notre page des friandises pour leur offrir le lait et recevez votre reçu fiscal si vous vivez en France
Notre quotidien est chamboulé depuis le 9 septembre dernier. En pleine nuit, des personnes non-encore identifiées se sont introduites dans notre sanctuaire dans le but de voler de jeunes chimpanzés.
Monga (femelle de cinq-six ans), Hussein (mâle, quasi trois ans) et César (mâle deux ans et demi) ont été transportés vers une destination inconnue. Trois bébés qui venaient d’être sauvés et pour lesquels nous étions heureux de pouvoir offrir une seconde chance dans la vie.
Quelques heures après cet affreux kidnapping, les malfaiteurs ont envoyé une vidéo effroyable où l’on peut voir les chimpanzés traumatisés tout en exigeant par la suite une rançon colossale à six chiffres pour les libérer.
Ils ont menacé de décapiter l’un des bébés et de livrer sa tête au sanctuaire si leur demande n’était pas satisfaite. Aussi, ces ravisseurs ne se sont pas privés de porter des menaces de mort à l’égard des Fondateurs et leur famille s’ils faisaient appel à la police.
Ceci est une première dans l’histoire des sanctuaires. C’est en effet la première fois qu’un grand singe est pris en otage pour une demande de rançon. Par cet acte, ces kidnappeurs ignobles ont porté ce trafic à un autre niveau car ceci pourrait inspirer des personnes malintentionnées à s’attaquer à d’autres sanctuaires en RD Congo ou ailleurs dans le monde.
Une seconde vidéo a été envoyée montrant encore et toujours les 3 bébés dans un lieu insalubre mais résignés à survivre malgré des conditions de détention horribles.
Depuis cette dernière vidéo, nos n’avons plus de nouvelles ni des ravisseurs ni des bébés et c’est ce qui nous fait craindre le pire. Les ont-ils vendus? Sont-ils morts? César et Hussein, les deux tout petits, peuvent se laisser mourir de chagrin et par manque d’attention, d’affection. Nous sommes très inquiets et les trois petits sont en permanence dans nos prières, dans nos pensées.
Aussi sommes nous en alerte constamment à J.A.C.K. et, depuis le jour du rapt, nos Fondateurs ont fait appel à un renfort de sécurité au niveau du site. Rien a été fait jusqu’à présent. Notre Fondatrice, Roxane, qui gérait seule la situation au tout début alors que son mari était en voyage, a également demandé une protection pour elle car elle recevait des menaces de mort. Ses requêtes sont restées veines …
Aujourd’hui, cela fait un mois que les bébés ont été enlevés. Comme les chimpanzés sont le patrimoine de l’Etat congolais, c’est l’Etat qui mène les enquêtes. J.A.C.K. n’en a pas le pouvoir légal.
Malheureusement, l’Etat ne nous fait part d’aucune information. On ne sait pas se qui se passe. Une chose est certaine: les bébés n’ont pas été retrouvés! Nous sommes seuls et nous nous sentons abandonnés alors que tant de promesses ont été faites pour nous aider, pour les retrouver… C’est vraiment désolant!
Pour notre part, et malgré les menaces, nous nous sommes engagés de continuer à sauver et à encadrer ces vies. 102 primates vivent à ce jour à J.A.C.K. et ont besoin d’ample protection. N’ayant aucun soutien également de ce côté la de l’Etat, nous avons lancé une collecte en ligne en vue de récolter des fonds pour renforcer la sécurité. Chaque vie compte; qu’elle soit humaine ou animale, notre devoir est de veiller au bien-être de chaque individu présent sur le site et nous avons entamé les travaux de sécurité. Toutes les serrures ont été changées, idem pour certains cadenas. Nous avons ajouté des caméras de surveillance. Mais il reste encore du boulot car le complexe est grand, le nombre d’animaux à sécuriser est élevé et nous avons besoin d’aide pour acheter davantage de matériel. D’où la collecte ci-dessous en ligne. Merci à vous pour ce que vous pouvez faire.
Avant de terminer, nous vous demandons de garder ESPOIR et de maintenir encore et toujoursHUSSEIN, petit CESAR et MONGA DANS VOS COEURS. GARDEZ-LES DANS VOS PRIERES. CONTINUONS DE PARTAGER LEUR HISTOIRE CAR ILS NE PEUVENT SURTOUT PAS TOMBER DANS L’OUBLI
Par «viande de brousse» (bushmeat en anglais) on entend la viande d’animaux sauvages destinée à la consommation humaine, provenant essentiellement du continent africain, mais aussi parfois de pays asiatiques ou d’Amérique latine.
Si la consommation de viande de brousse n’est pas un phénomène nouveau, elle s’est considérablement accrue et globalisée au cours des dernières années. Divers facteurs, comme la croissance démographique, la plus grande efficacité des armes de chasse ou l’exploration de contrées forestières autrefois inaccessibles ont contribué à ce fort développement. Le commerce de viande de brousse, stimulé en outre par une forte demande des régions urbaines, est devenu très lucratif.
Par ailleurs, ce commerce a perdu peu à peu son ancrage local et a été pris dans le mouvement de la globalisation: de nos jours une marchandise peut être transportée et mise en vente partout dans le monde en quelques jours. Les produits qui servaient autrefois avant tout à l’auto-approvisionnement familial et communautaire sont devenus des biens de consommation de plus en plus prisés sur le marché mondial.
Le problème est que la consommation actuelle de viande de brousse menace la durabilité de cette ressource naturelle. En Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, le commerce de viande de brousse atteint chaque année les CINQ MILLIONS DE TONNES.Selon une étude (https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5098989/) , 1169 des 4556 animaux terrestres évalués dans le monde (environ 26%) sont répertoriés comme menacés d’extinction. Et selon la même étude, l’ordre comptant le plus d’espèces menacées par la chasse pour la viande de brousse sont les primates (126 espèces sur 406).
Le commerce (international) de la viande de brousse est très problématique essentiellement en raison de la menace sur la conservation des espèces et du risque d‘épidémies:
Les prélèvements d’animaux sauvages dans la nature afin de satisfaire la demande croissante de viande de brousse contribuent à rompre l’équilibre de l’exploitation durable. Ils menacent ainsi la survie de nombreuses espèces et populations animales dans leur pays d’origine et constituent un facteur important de la disparition de certaines espèces.
L’importation d’animaux sauvages tués à la chasse crée en outre un problème sanitaire. Il existe en effet de nombreuses zoonoses qui peuvent être transmises par contact avec la viande de brousse.
D’où l’importance de faire une sensibilisation à grande échelle en touchant toutes les couches sociales, du chasseur le plus démuni au consommateur final. Pour la préservation de ces espèces, la recherche en conservation est essentielle.
Fournir des aliments ou des revenus alternatifs aux communautés qui dépendent de manière non durable de la chasse à la faune est d’une importance capitale.
J.A.C.K. - Jeunes Animaux Confisqués au Katanga 