J.A.C.K. a longtemps été un sanctuaire pour chimpanzés (Pan troglodytes schweinfurthi) depuis sa création en 2006 jusqu’en février 2021 avec l’arrivée des 20 singes en provenance du Zimbabwe, ce qui a changé son statut en Centre de Réhabilitation pour Primates de façon générale.

Le chimpanzé est en danger d’extinction et J.A.C.K. qui en réhabilite 42 à ce jour, et malgré plusieurs tentatives de sabotage dont un incendie qui a coûté la vie à deux jeunes chimpanzés en avril 2006 et le kidnapping de trois autres en septembre 2022, est un réel bastion afin de faire face à l’extinction de leur espèce.
Depuis 2021, le centre de réhabilitation abrite plusieurs espèces de singes qui sont vulnérables et surtout endémiques à la RD Congo comme les mangabeys à ventre doré (Cercocebus chrysogaster chrysogaster) et les Lesulas (Cercopithecus lomamiensis lomamiensis).

Le mangabey à ventre doré est l’une des 25 espèces de primate les plus en danger dans le monde. Elle est classée dans la catégorie En danger dans la liste rouge de l’UICN, ce qui se justifie par le déclin actuel de toutes les populations connues, en raison de la chasse intensive pour la viande de brousse, de la réduction de l’occupation due à la perte d’habitat et de la dégradation par l’exploitation forestière.

Le mangabey à ventre doré vit en dehors des zones protégées, ce qui le rend vulnérable et facilement accessible aux braconniers. Il fait l’objet d’une chasse intensive pour la viande de brousse, et il y a eu récemment un énorme commerce de bébés vers l’Asie du Sud-Est.
Quant au Lesula, il a été découvert en 2007 au cœur de l’actuel Parc National de la Lomami. Une partie vit à l’intérieur du Parc qui est une zone relativement protégée, cependant la plus grande moitié vit en dehors du Parc qui n’est pas protégé, ce qui permet aux braconniers d’accéder facilement aux lesula et d’augmenter le nombre de victimes tuées chaque jour pour alimenter le commerce de viande de brousse. Les populations locales proches de la forêt, qui n’ont pas d’autres ressources alimentaires, se joignent au braconnage et tuent cette espèce de manière incontrôlée.

Comme expliqué ci-haut, ces primates vivent dans des zones couvertes en majorité par la forêt du bassin du congo et certaines de ces zones ne sont pas sous la protection des autorités Congolaises, ce qui laisse libre cours aux chasseurs et braconniers qui tuent en masse des groupes entiers (constitués en majorité entre 10-20 individus) afin d’approvisionner le commerce illégale de la vente de brousse dans la région ou ailleurs. Et les plus jeunes, étant encore trop minces pour être consommés, deviennent des sous-produits et seront soit gardés et engraissés pour être propre à une consommation ultérieure, soit vendus dans le trafic d’animaux exotiques en Asie ou dans le Moyen Orient ou encore deviendront des jouets pour les enfants dans les villages.

Ces espèces prises comme des cas particuliers représentent toutes les autres qui n’ont pas été citées mais vivent le même calvaire dans les forêts en RD Congo.
Au-delà de la réhabilitation, J.A.C.K. se veut de réintégrer les animaux dans leur habitat naturel. Cependant, les conditions sur terrain ne sont pas réunies pour qu’ils retournent en forêt car le braconnage, la chasse intensive et le trafic sont encore d’actualité et aux dernières nouvelles, aucunes mesures forte n’ont été prises pour limiter où même stopper ces activités qui ont pour but de vider nos forêts de son écosystème.
J.A.C.K. reste commis à son engagement de sauver et réhabiliter les primates en espérant un jour les relâcher dans un milieu naturel protégé afin qu’ils puissent repeupler notre beau et majestueux bassin du Congo.
